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Faux-plat
27 août 2012

Les dix qui vont faire Septembre

Septembre, le bouquet final de la saison de Vélo. Après le blues Post-Tour de France du mois d'Aout et ses tours du Bénélux, de Pologne et autres pays à densité zéro de spectateurs sur les routes, Septembre marque le retour vers l'Europe du vélo avec la vuelta et les championnats du monde, souvent organisés dans des régions de cyclisme, Italie Suisse et France en tête. Le retour à du plus classique, et le retour des ténors du peloton souvent au repos après le Tour. Aout est le mois des seconds couteaux qui ont loupé leur tour, alors que Septembre voit revenir certaines stars du Tour sur la Vuelta, et les Stars des Classiques de printemps sur les championnats du monde, à la conquête du titre suprême. Dans cette liste des dix qui feront Septembre, pas étonnant donc de retrouver les Big Things du peloton, de Contador (Le N1 mondial des courses à étapes) à Gilbert (Le plus ou moins N1 mondial des classiques, de retour au bon moment) en passant par Sagan et Boasson Hagen les étoiles montantes du vélo. 

1-2-3-4 : Contador, Valverde, Froome et Rodriguez dans un Remake de Tarantino 

Les quatre hommes forts d'une Vuelta marquée par la rage et l'union sacrée des espagnols contre l'Empire Brittanique. Au Rageomètre, Contador aka la mariée de Kill Bill qui veut flinguer tout le monde et Valverde aka Marcellus Wallas qui veut dégommer la Sky par dessous tout, font péter tout les compteurs dans une Vuelta explosive depuis le premier jour et qui promets les 2 meilleurs semaines de Grand Tour en 2012 (après un Giro et un Tour moyens niveau spectacle) début Septembre. Contador à la haine contre ceux (cad la Terre entière) qui l'ont torpillé pour avoir bouffé un steak pas Bio, et Valverde à envie de décapiter les Sky parce que ces petits salopards ont embrayé après une chute anodine de l'Espagnol, sur une étape à priori sans pépin, et alors qu'il revenait au top. Et on le sait, la haine est le meilleur des moteurs, à la guerre comme sur un vélo. (Sauf pour Cancellara qui lui en a un vrai, de moteur). Du coup, pour filer la métaphore Tarantino, Froome à la rôle de Brett, le mec dont on se souvient jamais mais qui est pourtant la star de la meilleure scène du film. Cette même tête de benet, et le même rôle de celui qui à voulu entuber le Mac du coin, en l'occurence ici Valverde et ses gringos de la Movistar. Probablement aussi la même fin, tant on voit mal comment le Robert Gesink de Nairobi pourrait résister aux espagnols qui ont juré sa perte, l'exemple de Contador qui ne relaye pas l'Anglais alors que Rodriguez et Valverde sont largués est révelateur. Dans cette vuelta spectaculaire, celui qui pourrait tirer les marrons du feu c'est "Purito" Rodriguez. Il compte un petit matelas d'une minute d'avance sur le reste de la meute, qu'il devrait perdre sur le contre-la-montre, mais tant que les 3 autres penseront à se flinguer plutôt qu'à gagner la Vuelta, Rodriguez, entouré d'une équipe solide pourra résister en montagne et faire parler son punch ailleurs. Avant Froome, celui qu'il faut peut-être descendre une bonne fois pour toute c'est peut-être lui. En tout cas, ces quatres là nous promettent deux semaines assez fun. 

5-6-7 : Gilbert Sagan et Boasson Hagen : les probables rois du Cauberg, ligne d'arrivée des Mondiaux, kilomètre du mois, voire de l'année pour certain.

Il y a 75% de chances pour que l'un des trois devienne le roi de Septembre en endossant le maillot de champion du Monde. A la régulière on ne voit pas qui peut vraiment les battre, il n'y a pas beaucoup plus fort en bosse et pas beaucoup plus rapide au sprint, en sachant que les Greipel, Cavendish et compagnie ne seront pas là dans le final des mondiaux, trop durs cette année pour les purs sprinteurs. Sagan, Gilbert et EBH, c'est trois profils similaires mais quand même un peu différents qui s'affrontent. Sagan est de loin le plus rapide des trois au sprint, Gilbert sans doute le meilleur dans les bosses, et EBH est dans sa position classique de l'entre deux (Voir EBH, victime d'une époque). Une sorte de pierre feuille ciseaux version vélo. Si on arrive dans un groupe d'une cinquantaine de coureurs, Sagan sera là et alignera tout le monde au sprint. Si un petit groupe de puncheurs se forme en haut du Cauberg, juste avant la flamme rouge, EBH, en grande forme, peut en être et alors il n'y aura pas grand monde pour lui résister au sprint, probablement pas un Gilbert, un Rodriguez ou un Valverde par exemple. Si la sélection est encore un peu plus importante, et que ni Sagan ni EBH ne sont là dans le final, Gilbert sera très dur à manoeuvrer. 

8 : Simon Gerrans, le ptit filou. 

La grosse côte des mondiaux. Sans Cancellara (out jusqu'à la fin de saison) pour l'emmener, ça risque d'être un peu plus dur que sur Milan San-Remo. Mais quand même. Gerrans à le profil. Très bon puncheur, aussi rapide qu'un Gilbert au sprint, il a la chance de n'être pas considéré comme une star du peloton et sait se faire oublier, un atout énorme dans une course souvent bizarre comme les championnats du monde. Si Sagan et EBH sont out sous la flamme rouge, il reste lui et les belges pour un sprint pour le maillot Arc en Ciel, comme dans Mario Kart. 

9: Les Belges. 

Gilbert est l'arbre qui cache la foret. Dans le genre costaud, endurant, qui passe bien les bosses et qui va vite au sprint, en gros la recette gagnante dans la plupart des championnnats du Monde, ils sont une flopée à venir du pays d'Eddy Merckx. Au choix, Gilbert, Vanendert, Meersman (attention à lui, il a passé un cap cette saison), Van Avermaet, Leukemans, sans oublier la mobylette De Gendt. Ils pourront être dans tout les coups dans un final presque à domicile, et ça pourrait payer. La plus grosse équipe fin septembre, pouvant jouer sur plusieurs scénarios. D'ailleurs comme le dit Cyrille Guimard, "toujours se méfier d'un belge au sprint". #ADNflahute

10: Degenkolb : 2m12, 180kg, Johan "John" Degenkolb, dans la lignée de Dédé (pas Gignac, on parle cuissot, pas MacDo) Greipel, perpétue la tradition des nageuses de l'ex-RDA toutes en formes. Un bon bourrin qui vient d'en claquer trois fin Aout, et qui pourrait bien continuer sur sa lancée début septembre sur les deux dernières semaines de la Vuelta. Il peut allonger son compteur sur les 10eme, 13eme, 18eme, 19eme, et 21eme étapes. Avouez qu'un improbable record de 8 victoires en une Vuelta, ça aurait de la gueule. Heureusement que Goss est pas là, ça lui ferait 8 deuxièmes places en plus, le bad.

Numéro Bonus, Robert Gesink

Le Futur ex-futur Héros du Pays n'a plus que Septembre pour sauver deux saisons moyennes, marquées par la poisse sur le Tour. En embuscade sur la Vuelta, il peut faire un Podium si Rodriguez et Valverde coincent en haute-montagne, avant d'enchainer sur des mondiaux à domicile. Dans une équipe sans vrai leader, il pourrait faire un champion du monde à la Evans fin Septembre. Pour celà, il faudra terminer seul, et il faudrait une sacrée dose de réussite pour que ça arrive. Mais bon, comme le dit si bien Sylvain "Nietzsche" Chavanel, "dans le vélo la roue tourne". Allez Robert, muscle ton jeu, sur un malentendu ça peut passer. 

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  • Déjà que c'est chiant pour nous, qu'est-ce que les gens doivent s'ennuyer devant leur télé ! Vivement que ça grimpe..." David Moncoutié Faux-plat, l'observatoire du vélo, pour les baroudeurs qui préfèrent s'échapper.
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