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Faux-plat
2 juillet 2012

Comment faire ses pronos sur une étape de plaine du Tour par Madame Irma

Une étape de plaine classique, au scénario classique. Une échappée pub sortira en début d'étape, pas certain d'ailleurs que ça se bagarre beaucoup pour sortir, vu qu'il n'y a quasiment aucune chance d'aller au bout. A moins qu'elle n'ait un trop bon pedigrée (5 ou 6 bons rouleurs ou plus), on lui laissera du champ, mais le peloton reviendra dans les dix derniers kilomètres. Première opportunité pour les sprinteurs, ça veut aussi dire que leurs équipiers sont frais, ce qui ne laisse absolument aucune chance aux courageux du jour. 

Dans, ce cas, pas la peine de la jouer au plus malin et de tenter de miser 10€ sur Stéphane Augé avec l'arrière pensée que le palois pourrait vous faire gagner un Jaccuzzi. Première étape pour sprinteurs, dans un tour ou leurs opportunités seront limitées, ça arrivera au sprint. Là aussi, c'est du ultra classique, pas de virages à la con pour foutre le bordel comme sur le Giro (tentative assez pitoyable et critiquable pour faire du buzz en jouant avec la santé des coureurs par ailleurs), et donc une vraie autoroute de 700m de long pour déployer un vrai train. Donc là c'est pareil, c'est pas la journée pour miser sur Sebastien Hinault. Le Tour c'est le Tour, dans une étape comme ça, il y a 5 ou 6 très grands. Si Cavendish est malade, que Goss chute, et que Greipel est enfermé, ce qui est soit est déjà une conjonction aussi improbable que de croiser Paris Hilton au Musée Carnavalet, il reste toujours Sagan Kittel Farrar, qui restent hors de portée pour des sprinteurs moyens, capables peut-être de battre une de ces stars de temps en temps, profitant de circonstances particulières, mais incapables de gagner dans un final entre gros bras. Un Kenny Van Hummel ou un Hutarovich font de beaux outsiders, leur cote est tentante, et ils ont déjà battu Cavendish au sprint. Mais ils n'ont jamais, et ne battront jamais Cavendish, Farrar, Greipel, Kittel et Goss dans le même sprint. Du coup, bien que la cote à 40/1 d'un Renshaw paraisse anormalement élevée pour un type qui paraissait être aussi rapide que son patron certains jours, il faut se modérer, éviter de prendre Mr Betclic pour un idiot, et ne pas gaspiller ses Euros. Exemple très simple, Tour 2011 : 7 pures arrivées massives, seulement trois vainqueurs différents, et pas des moindres : Farrar, Greipel le gorille, et l'ogre Cavendish. Sans doute les trois meilleurs sprinteurs de 2011. Jouer la grosse cote sur le Giro, ça se tente. Les équipes sont plus faibles, et donc maitrisent moins le final, final qui est souvent plus tortueux, plus typé, et donc plus propice aux surprises, et il y a moins de très grosses têtes d'affiche. Deux seulement cette année, Cavendish et Goss. Sur le tour, il y a minimum 10 stars du sprint, et il n'y a pas de place pour la gagne pour ceux qui sont hors du cercle. 

On a donc notre short-liste de vainqueurs potentiels (en gros, les cinq ou six premiers noms qui sortent des bouches des bookmakers). Aujourd'hui, Cavendish, Greipel, Goss, Kittel, Farrar, Renshaw, et Sagan (lui il est dans la shortlist d'une bonne douzaine d'étapes de toute façon). Dernier paramètre pour aller plus loin, la forme, et l'équipe. Fondamental dans le cycliste moderne. Cavendish le reconnaît lui même, sans son équipe, on pourrait sans doute amputer un bon tiers de ses victoires à son palmares (et vu l'ego du mec, on peut sans doute penser que le vrai nombre se situe plus près des 50%). Cette année, deux équipes semblent au dessus du lot, la GreenEdge de Goss, et la Lotto de Greipel. Kittel aura peut-être un équipe dédiée à lui, mais bon un train Yann Huguet+Koen de Kort+ Tom Veelers, il y a plus bandant. Pareil pour Farrar, aidé par son pote Robbie "papy" Hunter. Le seul ticket qui nous fait presque autant rêver que McCain/Pallin en 2008, c'est Cavendish/EBH 2012. En 2011, Cavendish avait décidé de la jouer quasi sans train, avec juste Bernie Eisel et Renshaw pour lui tailler la route. Cette année, Eisel est toujours là, et EBH a remplacé Renshaw. Peut-être moins efficace vu que EBH est trop gentil pour sortir la tronconneuse et jouer à GTA avec ses copains Dean et Farrar à 70 à l'heure comme le faisait si bien Renshaw (et la plupart des Australiens et Kiwis d'ailleurs, no offence), il y a quand même une sacrée dose de talent par mollet. Reste Sagan. Lui, qu'il soit entouré de 10 mecs, ou tout seul, ça ne change rien, si il est le plus fort, l'ancien vététiste sait se mettre en bonne position pour aligner tout le monde. 
Du coup, on va éliminer Farrar (0 victoires en 2012) et Kittel (provisoirement en tout cas) de la gagne. Il reste Cav, Goss (maillot vert des sprints intermédiaires cette année) et Greipel (Le coureur qui a le plus gagné cette année). Personnellement, j'ai parié les trois sur le podium. 
Pour l'ordre, j'ai mis Cavendish premier justement parce que lui n'a pas cette année une équipe autour de lui. Or, une équipe c'est bien, mais ça demande des automatismes (mes que un club) que même la HTC de la grande époque n'avait rarement sur la première étape. Donc je vois bien la GreenEdge et la Lotto se faire déborder par un énorme EBH. 

Mon prono : 1 Cav 2 Greipel 3 Goss

P.S : Pitié Peter, ne fous pas en l'air ma belle théorie, comme les chinois du Japon.  

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Faux-plat
  • Déjà que c'est chiant pour nous, qu'est-ce que les gens doivent s'ennuyer devant leur télé ! Vivement que ça grimpe..." David Moncoutié Faux-plat, l'observatoire du vélo, pour les baroudeurs qui préfèrent s'échapper.
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